Une délégation de 7 salariés de l'entreprise Logo de Morez s'est rendue en voiture ce matin au SILMO, salon international de la lunetterie et mondial de l'optique, qui ferme ses portes ce soir à Paris Nord Villepinte. Ils distribuent des tracts pour informer sur la situation de leur entreprise.
Une semaine après l'annonce du retrait en 2018 de leur principal commanditaire, Tag Heuer, les salariés de l'entreprise de lunetterie Logo de Morez se mobilisent plus que jamais. 180 emplois sont en jeu. En froid avec leur propre direction, dont ils pensent qu'elle n'a pas su gérer correctement l'usine, ils ont décidé de démarcher eux-mêmes les acteurs de la filière. Au Silmo, ils espèrent rencontrer distibuteurs et clients. Logo n'a plus de stand au Silmo depuis deux ans, mais la petite délégation distribue des tracts pour expliquer sa situation économique et affirmer sa détermination à maintenir son savoir-faire au coeur du Haut-Jura.
Parallèlement à 11h30, à Morez, d'autres salariés et représentants du personnel accueillent sur site une délégation du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté dont Frédéric Poncet, conseiller régional jurassien, membre de la commission développement des territoires et montagnes. Ils ont également démarché le commissaire au redressement productif de Franche-Comté et le préfet. Ils attendent une audience. Les salariés veulent tout tenter, actionner tous les outils juridiques et institutionnels pour sauver leur entreprise.
Une audience est prévue demain mardi à 10 heures au tribunal de commerce de Lyon. La société Logo est en redressement judiciaire depuis mai 2016. Les éventuels repreneurs ont jusqu'au 4 octobre pour se faire connaître. Deux groupes ont demandé accès au dossier : le fabricant de verres Shamir Optical Industry, détenu à 50 % par Essilor et CMV, repreneur en 2012 de la fonderie MBF (Manzoni Bouchot Fonderie) de Saint-Claude, devenue MBF Aluminium.
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